Qu’il est bien venu le moment où les québécois viennent fêter dans les cabanes des érablières le « temps des sucres ». Tout est prétexte pour célébrer ce précieux liquide connu des amérindiens depuis bien longtemps : le sirop d’érable. Produit naturel suivant un processus artisanal d’élaboration, le sirop d’érable démontre des qualités nutritionnelles fort enrichissantes lorsque l’on s’inscrit dans une démarche diététique réfléchie.
Le sirop d’érable est obtenu à partir d’une eau gorgée de sève de l’arbre. Pour 100 grammes du produit, environ un tiers sera constitué d’eau. Les deux autres tiers seront composés de glucides, essentiellement sous forme de saccharose. Des traces d’éléments minéraux (potassium, calcium, magnésium), de vitamines et d’acides organiques viennent compléter son tableau. Totalement exempt de protides et quasiment de lipides, il voit aussi sa composition s’enrichir d’une infime quantité de polyphénols sur lesquels nous reviendrons.
Le sirop d’érable est modérément calorique : autour de 260 calories pour 100 grammes. Si son index glycémique est théoriquement moyen, sa forte concentration en glucose pour une ration normale tend à faire sensiblement monter le taux de sucre dans le sang. Son indice PRAL négatif en fait un allié alcalinisant pour votre organisme.
Redécouvert par de nombreuses études scientifiques, le sirop d’érable s’avère être un agent sucrant excellent pour le diabète de type 2. Il amène aussi de réels bénéfices sur la fonction hépatique.
Ses nombreuses variétés de polyphénols – nous retiendrons notamment le pittoresque mais joliment nommé québécol – apportent grâce à leurs propriétés anti-oxydantes un effet neuroprotecteur capital.
Il est riche en manganèse, en vitamine B2 (riboflavine) et est bien pourvu en zinc ou en magnésium en comparaison des autres sucres de table.
Car la conclusion porte bien sur son rôle de sucre de table. Face au miel, au sucre blanc ou encore au sucre de canne, le sirop d’érable présente des vertus nutritionnelles bien supérieures. Et s’il n’est pas question, bien sûr, d’en faire sa source de glucide prioritaire, le sirop d’érable peut s’inscrire comme sucre d’appoint ou comme complément culinaire dans une véritable démarche d’équilibre alimentaire.