La réduction mammaire

Une poitrine trop volumineuse peut devenir un réel handicap: difficultés à s’habiller, à se mouvoir dans la vie de tous les jours ou à fortiori lors de la pratique d’un sport, douleurs au niveau du dos. De plus, avec le vieillissement de la peau, la poitrine peut s’affaisser et devenir moins esthétique. Par conséquent, une réduction mammaire peut être pratiquée pour éviter tous ces désagréments.

Qu’est-ce que la réduction mammaire ? Il s’agit d’une intervention chirurgicale destinée à réduire le volume d’une poitrine trop proéminente. Cela peut être dû à un dysfonctionnement hormonal ou congénital entraînant un développement trop important des glandes mammaires. Des seins trop lourds causent un surpoids inadapté à la morphologie d’une femme. Egalement, si l’un des seins présente une asymétrie, c’est-à-dire s’il est plus gros que l’autre, la réduction mammaire peut corriger ce défaut physique.

Les buts sont multiples. Les patientes vont pouvoir à nouveau mener une vie normale et retrouver un confort quotidien grâce à une diminution du volume de leur poitrine, ce qui aura pour conséquence:

  • moins de douleurs au niveau du cou, des épaules et du dos
  • Disparition de l’irritation cutanée sous les seins (qui reposaient sur la peau, l’empêchant de respirer)
  • Correction de l’asymétrie
  • Impact psychologique considérable, les patientes se sentent mieux dans leur peau

Avant l’intervention, la patiente doit rendre plusieurs visites au chirurgien plasticien avant de se faire opérer afin d’éclaircir ses besoins et faire connaître ses antécédents médicaux et chirurgicaux et éviter ainsi les contre-indications (anémie, trouble de de la coagulation). Il est recommandé aux patientes qui consomment du tabac d’arrêter de fumer au moins 1 mois avant l’opération et de ne pas reprendre dans le mois qui suit l’intervention afin de faciliter la cicatrisation.

Les traitements anti-inflammatoires, d’anticoagulants et d’aspirine doivent être arrêtés au moins 10 jours avant l’opération pour limiter les risques d’hémorragie. Il faut savoir que les opérations de réduction mammaires ne conviennent pas aux futures mamans ni aux jeunes filles pubères. L’allaitement est impossible après ce type d’intervention. Si la patiente présente un surpoids ou une obésité, il lui sera demandé de faire un régime avant l’opération pour éviter les risques de complications anesthé siques et chirurgicales.

L’intervention chirurgicale dure près de 3h sous anesthésie générale et sera suivie d’environ 5 jours d’hospitalisation.
Pendant l’opération, la patiente est en position demi-assise. Le chirurgien va pratiquer une incision pour retirer une partie de la glande mammaire ou l’excès de graisse. Il va ensuite remonter le tissu mammaire et remodeler les seins en fonction de la forme décidée au préalable avec la patiente. Il terminera en bandant la poitrine avec un pansement moulant.

Après l’opération, de légères douleurs post-opératoires peuvent être ressenties, mais elles peuvent être soulagées par la prise d’antalgiques. Le drainage laissé après l’opération sera retiré avant la sortie de la patiente. Une visite chez le plasticien sera prévue quelques jours près l’opération. Celui-ci placera un soutien-gorge de contention qui devra être porté pendant une dizaine de jours. Les fils n’auront pas besoin d’être retirés car ils sont résorbables. Il sera prescrit un arrêt de travail d’une quinzaine de jours et il faudra attendre environ 1 mois avant de reprendre toute activité sportive.

Symptômes post-opératoires. Un hématome peut apparaître juste après l’intervention, nécessitant une nouvelle opération. Pour diminuer le risque d’embolie pulmonaire ou de phlébite, le port d’un bas de contention sera prescrit. Une nécrose peut retarder l’effet de la cicatrisation. Les cicatrices seront un peu en relief et mettront près d’une année pour se résorber.

Le résultat. Les patientes se retrouvent avec une poitrine plus petite et des seins harmonieux. Grâce à la plastie mammaire, les seins sont remontés et diminuent d’une à deux tailles. Le résultat sera quasi-immédiat mais il ne sera définitif qu’au bout d’1 an. Le risque d’apparition d’un cancer n’est pas augmenté par l’opération.


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