La vitamine D pour perdre du poids

 Il est attribué diverses propriétés à la vitamine D3 ou cholécalciférol. Elle est connue pour assurer la densité osseuse et dentaire, mais elle participerait activement à réduire les risques de cancer, surtout au niveau du sein et du côlon. Ce composé est aussi capable de moduler le système immunitaire en atténuant les signes inflammatoires des maladies auto-immunes. Plus récemment, de nombreuses études permettent d’avancer que ce composé peut aider à se débarrasser des kilos superflus. Zoom sur les effets d’une carence ou une supplémentation en vitamine D3 sur le poids.

Avec la vitamine D2, la vitamine D3 est une des formes de la vitamine D. Il s’agit d’une vitamine liposoluble, c’est-à-dire soluble dans les lipides, donc dans les graisses. Elle est d’ailleurs stockée au niveau des cellules graisseuses. Ce composé joue un rôle primordial dans le maintien du capital osseux puisqu’il stimule l’absorption du calcium et du phosphore par l’organisme, principaux composants des os et des dents. Diverses études permettent également d’affirmer qu’un taux suffisant en vitamine D3 diminue les risques de survenue de certains cancers.

Si la vitamine D2 est d’origine végétale, le cholécalciférol est pour sa part présent dans la chair de poissons gras, à l’image du saumon ou encore de la morue, sans, bien sûr, oublier les produits laitiers, mais en très faible quantité. C’est donc durant une exposition au soleil que l’organisme se recharge en cholécalciférol. En effet, les rayons du soleil déclenchent la synthèse de la vitamine dans les couches profondes de la peau, elle sera ensuite stockée dans les cellules graisseuses.

 

Une supplémentation en vitamine D3 pour favoriser la perte de poids ?

Des études menées par Luisella Vigna, docteur au département de médecine préventive de l’université de Milan, ont permis d’établir qu’une supplémentation en vitamine D3 favorisait la perte de poids. L’étude a été menée sur 400 sujets obèses ou en surpoids et présentant une déficience en vitamine D. Les sujets ont été divisés en trois groupes qui ont reçu respectivement une dose mensuelle de 25 000 UI, une dose de 100 000 UI ou aucune supplémentation en vitamines. Les résultats présentés lors du Congrès européen sur l’Obésité, en 2015, ont démontré qu’au bout de six mois de traitement, la réduction du tour de taille et la perte de poids sont plus importantes chez les patients qui ont reçu de la vitamine D. L’équipe de chercheurs recommande ainsi aux personnes souffrant d’obésité de vérifier que leur taux de vitamine D est suffisant (une valeur sanguine comprise 20 et 50 µg/l) et, si ce n’est pas le cas, de recourir à une supplémentation.

 

Une supplémentation en vitamine D pour stimuler la puissance musculaire ?

Il a été également démontré que chez les personnes obèses ou en surpoids qui doivent se conformer à un programme sportif de musculation, un complément en vitamine D améliore la puissance musculaire, ce qui permet ainsi de se débarrasser des kilos superflus, surtout au niveau de la taille. Cela est vérifié grâce à une étude menée sur 23 personnes en surpoids, d’une moyenne d’âge de 26 ans et présentant un déficit en vitamine D dans le sang. Les participants ont reçu une dose journalière de 4 000 UI de vitamine D3 ou un placebo de manière aléatoire et en double aveugle pendant 12 semaines.

La composition de la masse corporelle ainsi que l’état de santé des sujets ont été enregistrés au début de l’étude puis au bout de 4, 8 et 12 semaines d’entraînement. En à peine 4 semaines, la puissance du groupe qui a reçu de la vitamine D a augmenté. À la fin de l’étude, les participants qui présentaient un taux de cholécalciférol plus élevé dans le sang étaient ceux ayant perdu le plus de graisse au niveau du tour de taille. Ces chercheurs ont également jugé bon de préciser que la diminution du tour de taille réduit les risques de problèmes métaboliques comme le diabète et de maladies cardio-vasculaires.

 

Lien entre surpoids et carence en vitamine D3

Si les chercheurs se sont penchés sur le recours au cholécalciférol pour diminuer le poids corporel, il a déjà été démontré que sa carence pouvait favoriser une surcharge pondérale. Ce gain de poids est surtout dû à un manque d’activité physique engendré par quelques troubles à divers niveaux de l’organisme, à la suite d’une carence en vitamine d3.

Des études ont permis d’établir que les personnes qui présentent une carence en vitamine D sont plus sensibles aux facteurs favorisant la dépression, comme le démontre une étude clinique menée sur 441 hommes et femmes en surpoids. Les participants ont été divisés en trois groupes : le premier a reçu 40 000 UI (Unité internationale) de vitamine D3 par semaine, le deuxième, 20 000 UI de vitamine D3 ainsi qu’un placebo par semaine, et le troisième 2 capsules de placebo.

Ces études ont permis d’établir que le niveau de dépression des patients qui souffraient de carence était plus accentué. Puisqu’un état de dépression s’accompagne généralement d’apathie, donc d’inactivité, on peut en conclure que le manque de cholécalciférol peut engendrer du surpoids.

Une carence peut également dérégler la capacité de l’organisme à bien utiliser le sucre présent dans le sang, ce qui a pour effet d’augmenter la glycémie. L’excès de sucre sera alors stocké sous forme de lipides dans les cellules graisseuses et pourra entraîner ainsi une surcharge pondérale. Cela augmente aussi le risque de développer un diabète.

Augmenter l’apport en vitamine D3 favorise certes la perte de poids. Toutefois, ce n’est pas suffisant. Il est indispensable de combiner cette supplémentation avec un mode de vie sain. Au niveau de l’alimentation, il convient d’opter pour un régime sain qui bannit autant que possible les sucres raffinés et les aliments trop gras et qui favorise les fruits, les légumes et les huiles polyinsaturées comme l’huile d’olive. Il est aussi recommandé de pratiquer 30 minutes d’activité physique, comme de la marche, au quotidien, en plus du régime adopté.

 

 

Comment éviter une carence en vitamine D3 ?

Une exposition au soleil de 30 à 45 minutes par jour devrait être suffisante pour recharger l’organisme en vitamine D3. D’octobre à mars toutefois, les rayons solaires ne sont pas assez intenses et ne permettent donc pas une fabrication cutanée optimale. En hiver donc, près de 8 personnes sur 10 présentent une carence en vitamine D en France, selon une étude menée par l’Institut de veille sanitaire. Le temps qu’il fait, l’utilisation d’un écran solaire, le taux de pollution sont d’autres facteurs à prendre en compte pour obtenir une dose correcte de vitamine D3. Une supplémentation en cholécalciférol est donc nécessaire dans certains cas. En France, l’apport journalier recommandé est de 200 UI, une dose insuffisante selon les scientifiques qui préconisent 1 000 UI par jour. La vitamine D3 peut être utilisée à forte dose puisque, même avec un apport quotidien de 10 000 UI, des effets secondaires ne sont pas constatés.

 

Polyarthrite rhumatoïde et sclérose en plaques

Ce composé diminue l’inflammation en cas de polyarthrite rhumatoïde, une affection des articulations. Avec une dose sanguine correcte de vitamine D3, les symptômes sont atténués, ce qui assure ainsi une meilleure liberté de mouvement et combat l’inactivité, laquelle est à l’origine d’un gain de poids.

La vitamine D3 est aussi en mesure de régénérer la gaine de myéline, cette couche qui protège les neurones et facilite la transmission de l’influx nerveux. Dans le cas d’une sclérose en plaques, la gaine de myéline est détériorée, entraînant ainsi des problèmes locomoteurs conduisant à un manque d’activité physique, donc à une surcharge pondérale.


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