Comment devenir anorexique pour maigrir

L’anorexie est une maladie. Si vous avez envie de maigrir alors « devenir anorexique » peut être tentant. Mais en réalité maigrir parce que l’on est malade est l’une des pires choses qui puisse vous arriver.

Pour la plupart des gens maigrir est une bonne chose. En revanche pour un médecin est synonyme de maladie. Si vous annoncez à un docteur que vous avez beaucoup maigri, il va d’abord s’inquiéter plutôt que vous féliciter.

Les personnes qui sont très malades ont souvent des problèmes de poids et ont des difficultés à maintenir un poids normal. La maladie épuise le corps et le force à puiser dans ses réserves juste pour survivre.

Certaines personnes veulent devenir anorexiques mais ne se rendent pas compte de leur stupidité. L’anorexie est une maladie grave qui pose un problème de sous-nutrition et peut même amener à la mort.

L’anorexie ce n’est pas simplement manger moins, c’est avant tout avoir un problème incontrôlable avec la nourriture. L’anorexie c’est de ne pas maitriser sa sensation de faim. Ceux et celles qui sont anorexiques ont un problème de santé grave, ils ne le font pas exprès, et cela prend des proportions parfois désastreuses.

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Maigrir pour être en meilleure santé

La plupart des gens qui veulent maigrir le font pour être en meilleure santé. Quand on a du gras en trop on peut le perdre et cela améliore notre espérance de vie. Maigrir est souvent bon pour la santé, et il vaut mieux avoir un corps peu gras qu’un corps trop gras.

A moins d’être obèse il n’y a pas d’urgence. Quelqu’un qui a 5 ou 10 kilos en trop ne risque pas grand-chose pour sa santé, il vaudra mieux qu’il prenne son temps pour maigrir plutôt que d’essayer de tout perdre en quelques mois.

Maigrir sainement quand on est en bonne santé, c’est maigrir à un rythme d’environ 1 à 2 kilos par mois. Au-delà c’est beaucoup trop rapide et difficile à soutenir, et on s’épuise inutilement puisqu’il sera ensuite très difficile de stabiliser son poids (notamment à cause de l’effet yoyo).

Si vous voulez être anorexique, alors dites-vous bien que l’anorexie ce n’est pas le fait d’être maigre. L’anorexie c’est une maladie qui vous ôte le contrôle de votre nourriture, et l’anorexie ne vous fera pas maigrir pour devenir en meilleure santé.

Pire encore, l’anorexie se transforme parfois en boulimie (c’est-à-dire la maladie inverse) et ceux qui étaient très maigres grossissent très vite et se retrouve en surpoids dans des proportions parfois démesurée.

L’anorexie comme la boulimie est un problème de santé grave. Et vouloir devenir anorexique, juste pour maigrir, c’est mettre sa santé encore plus en danger que lorsque l’on a quelques kilos en trop.

Les kilos de gras en trop sur votre corps sont un mécanisme de survie. Il s’agit d’énergie de réserve pour votre corps au cas où la nourriture viendrait à manquer (votre corps n’as pas encore conscience des supermarchés).

Avoir quelques kilos en trop ne pose pas de problème majeur pour la santé. Si vous voulez les perdre alors c’est tout à fait possible à un rythme lent. Mais même si vous ne les perdez pas, et tant que vous n’êtes pas en fort surpoids ou obèse, alors vous ne risquez pas grand-chose pour votre santé. Ne tombez pas dans l’anorexie pour maigrir à tout prix – le jeu n’en vaut pas la chandelle.

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Commentaires

2 réponses à “Comment devenir anorexique pour maigrir”

  1. Katja

    Je suis devenue anorexique il n’y a pas des années encore (et espérons que ça n’ira pas jusque là) et en effet, on ne choisit pas vraiment de le devenir, c’est une maladie, et on choisit rarement de bon cœur de devenir malade. Je n’ai jamais été en surpoids (mon poids vacillant entre 45 et 50kg pour 1m58, j’avais surtout perdu quelques kilos en commençant à travailler car je bougeais beaucoup et étais debout toute la journée en temps plein, et j’avais pris quelques kilos quand j’avais tout simplement arrêté de fumer et parce que j’avais repris des études, donc plus sédentaire) et n’ai jamais cherché à faire de régime, mais ces dernières années je ne me sentais pas très bien dans mon corps, mais mon but était de trouver une alimentation variée, qui me fasse plaisir, et saine, je voulais que ma perte de poids (je visais 5kg à tout casser mais c’était mon reflet dans le miroir qui était le plus important, sinon je ne me pesais jamais, j’en pesais 51 à ce moment-là) se fasse lentement mais sûrement et durablement. Je m’étais aussi inscrite à la salle de sport et j’y prenais beaucoup de plaisir.

    Seulement voilà, après une longue période de célibat, je suis tombée par hasard sur un homme que j’ai fini par aimer profondément et avec qui j’ai eu une relation pendant plus d’un an, de manière passionnelle et fusionnelle. La relation était belle, mais il y a eu quelques soucis, tant dans la relation que dans ma vie (je ne retrouvais pas de boulot après avoir choisi d’arrêter mes études et impossible d’avancer dans mes projets personnels sans ça qui est plus, en plus de me sentir inutile et de tourner en rond parfois chez moi, moi qui déteste être inactive). J’ai commencé à sombrer dans une déprime qui se faisait de plus en plus longue et j’ai fini par estimer que ma relation était la seule chose positive qu’il me restait dans la vie. Jusqu’au jour où je me suis fait larguer, un peu du jour au lendemain. Gros choc émotionnel, envie de suicide mais j’ai vite étouffé ma douleur en devenant hyperactive et en me lançant dans une nouvelle relation pour de mauvaises raisons. Et… j’ai commencé à perdre du poids dès la rupture, sans m’en rendre compte au début. D’abord -8kg en 1 mois et demi à peine. Ca inquiétait mon entourage, moi pas, je n’avais pas plus faim que ça, j’étais trop obnubilée par mes activités, par mon envie d’avancer dans la vie. Trois mois après la rupture, j’avais perdu 15kg. J’avais pourtant faim comme une ogresse, mais non, je ne devais pas manger, ça me rassurait d’avoir ce contrôle. L’engrenage était lancé, moi qui n’avais jamais fait de fixation sur mon poids, c’est devenu une obsession. Aujourd’hui je suis toujours à 35kg, je fais tout pour ne pas reprendre, mais je cherche toujours à perdre. Je reste stable néanmoins. Pourtant je sais que c’est trop peu, je sais à quel point j’en chie physiquement et psychologiquement, mais il y a, malgré ça, des choses rassurantes dans cette maladie et on s’y raccroche énormément, ce qui nous fait adopter des pensées et des attitudes complètement insensées, on le sait bien nous-mêmes.

    Evidemment cette maladie rejoint d’autres problèmes que j’ai rencontrés ou rencontre toujours actuellement : violée plus jeune et eu souvent l’impression de n’être qu’un objet sexuel pour les hommes, le reflet dégoûtant et squelettique dans le miroir me rassure parce que je ne donne plus envie aux hommes. Perfectionniste, pas d’amour pour moi ni de confiance, honte de moi-même, besoin de contrôler tout quand tout semblait m’échapper dans ma vie, l’envie de faire disparaître ce corps pour qu’on m’aime pour la personne que je suis et non pour ma chair et mes formes ou mon sexe, cet effet anesthésique qui nous mène à nous focaliser sur tout ce qui touche à la nourriture et le poids et non à nos souffrances, et puis, avouons-le, cette envie de mort lente mais contrôlée…

    Consciente de ma maladie, mais toujours pas encore eu le déclic de m’en sortir. En tout cas je ne souhaiterai jamais ça à personne. On souffre à la base et on se fait souffrir davantage, comme si on ne méritait pas d’être heureux, et on fait souffrir notre entourage (ils s’inquiètent, mais notre humeur et notre isolement les affectent également). De plus la personne anorexique a le don de manipuler et mentir… ce que je ne suis pas à la base, mais j’ai trouvé une façon d’exposer ma douleur au grand jour et qu’on s’inquiète et s’occupe de moi (moi qui me suis souvent sentie délaissée et abandonnée et pas importante pour les gens que j’aime), et je trouve plein d’astuces pour rassurer alors que je sombre de plus en plus dans la psychose de cette maladie.

    Manger apporte de l’énergie, de la gaieté, une vie sociale. Ne plus manger, c’est se couper du monde, de soi-même, c’est être égoïste, perdre sa joie de vivre si on en avait encore, c’est mourir doucement, se priver de tout plaisir. On ne se construit même plus de souvenirs joyeux, parce que ceux-ci se déroulent souvent autour d’un verre (dont on se prive littéralement) ou autour de la nourriture. On veut disparaître et se faire tout petit mais tout le monde a les yeux braqués sur nous car on fait peur. Mais il n’y a rien à faire, on aime ça, malgré nous…

    1. Romain

      Merci pour votre témoignage Katja